Métier – Esthéticien(ne)

Je fais de nombreux soins de mes mains, pour relaxer, rendre beau et redonner confiance à mes clients. L’humain est important dans ce métier. Les clients aiment partager, se détendre et se vider l’esprit.

Plusieurs fois, Laura a senti que son métier était jugé par les autres.

Et pourtant, Laura apporte des parenthèses de bien-être dans la vie de ceux qu’elle croise.
Son énergie est tellement communicative, que nous ne pouvons que passer un bon moment à ses côtés.

Aujourd’hui je suis fière de vous présenter le portrait du métier d’esthéticienne, raconté par Laura. C’est une femme pétillante, passionnée et entreprenante. Elle nous prouve que si nous avons une véritable envie de réussir, il faut suivre son instinct et se donner les moyens d’y arriver en mettant de côté le négatif.

Plus jeune, beaucoup de personnes n’ont pas cru en elle. Mais maintenant, Laura est à la tête d’un institut de beauté qui est un succès en Belgique : l’Institut de Beauté Laura D.

Elle a construit un véritable cocon, pour que ses clients se sentent bien et repartent pleins de confiance et d’apaisement.

Alors, c’est parti, j’espère que l’histoire attachante de Laura vous fera passer un bon moment.

Laura, je suis très contente de faire ta connaissance ! Raconte-nous qui tu es et comment tu es tombée dans la marmite du métier d’esthéticienne ?

Je m’appelle Laura, j’ai 32 ans et je suis belge !
Plus jeune, je faisais partie d’un collège très élitiste. Tous les étés, je devais passer les rattrapages de maths. C’était la punition pour moi. Mais un jour, une copine m’a invité chez elle pour réviser. Je me souviendrai toujours de ce jour-là. C’est à ce moment que j’ai eu une révélation pour mon métier. En me faisant visiter sa maison, mon amie a ouvert une porte. J’ai vu alors une cabine spacieuse, avec des lumières et des miroirs partout. Sa maman tenait un institut de beauté à la maison et j’ai trouvé ça trop chouette ! Depuis ce moment, je n’avais qu’une chose en tête, devenir esthéticienne.

Je trouve ça génial que tu aies suivi ton rêve d’enfance. Pour beaucoup de personnes, les projections de vie faites durant cette période s’estompent avec le temps. Mais se remémorer ce que nous aimions enfant peut conduire à des réponses sur ce que nous souhaitons maintenant.

Quels formations et parcours as-tu suivi pour devenir esthéticienne ?

Ca n’a pas été si simple de me lancer dans l’esthétique car certaines personnes de ma famille désapprouvaient.
Mais heureusement, j’ai été soutenue par mon père qui m’avait dit : « du moment que tu travailles bien à l’école, tu pourras faire ce que tu veux ».

Alors je me suis donnée les moyens de réussir et j’ai suivi mes aspirations. Je me suis formée en plusieurs étapes :

  • Internat en études d’esthétique à Tournai
  • Licence d’anglais en France : ce n’est pas une étape obligatoire, mais je voulais compléter mon parcours. Je me suis vite rendu compte que les séances de révisions se transformaient en séances d’épilation.
  • Ecole filière SPA à Lille

Diversifier mon parcours m’a permis de décrocher un job dans l’hôtel 5 étoiles du château du lac Genval près de Bruxelles. C’est un milieu qui m’a ouvert l’esprit sur d’autres techniques de massages et un autre type de clientèle. J’y ai rencontré des personnes qui avaient envie d’apporter du bien-être à l’autre. Cela m’a fait prendre conscience de l’importance de l’humain dans ce métier.
Les clients aiment se confier, et viennent pour se détendre, se vider l’esprit. Nous avons le pouvoir de leurs apporter des moments uniques dans leurs quotidiens.

Depuis, quelques années se sont écoulées, et tu as créé ton propre institut de beauté Laura D. à Tournai. C’est un projet que j’imagine très prenant, au vu de ta réussite ! Peux-tu nous raconter comment tu es devenue entrepreneure ?

Monter mon propre projet a été comme une évidence.

J’ai débuté en tant que salariée, mais très vite, j’ai eu ce besoin de créer un lieu à mon image. Je me suis mise dans une coloc avec d’autres praticiens, en tant qu’indépendante. Puis petit à petit, ils sont partis et je me suis agrandie. Je me suis mise à chercher un local. Une de mes clientes est architecte d’intérieure. Je lui ai dit « si tu vois le potentiel, je fais une offre ». Quelques jours plus tard, grâce à elle, je signais ! Ce n’était que le début de l’aventure.

La course contre la montre a commencé. Nous avions une date de crémaillère planifiée et du pain sur la planche ! Mais coup dur, mon ami entrepreneur me lâche juste avant le démarrage.

C’est à ce moment que je prends conscience de l’importance d’être bien entourée quand on se lance dans la création de boîte. Pendant plus de 4 mois, tous les jours, ma famille, mon conjoint et mes amis m’ont aidé, de la démolition à la pose du dernier cadre la veille de la crémaillère. Le soir de cette crémaillère fût probablement le plus beau jour de ma vie !

Aujourd’hui, ton institut est connu de tous à Tournai, ton pari est réussi !
Raconte-nous, quelles sont tes missions au quotidien ?

La partie esthétique de mon métier est clairement ce qui me fait vibrer !
Quelques exemples de missions variées :

  • L’épilation laser : qui demande de la technique à connaitre
  • Les massages : pour créer des expériences sensorielles
  • Les soins du visage : pour améliorer la qualité de la peau
  • L’onglerie : où il faut faire preuve de perfectionnisme et de passion
  • Les sourcils : pour redonner de l’expression au visage
  • Des maquillages : enseigner aux clients les bonnes techniques

Il est important de savoir qu’en tant que cheffe d’entreprise, je dois libérer environ ¼ de mon temps pour la gestion et l’administratif. D’un côté, je fois gérer les RDV, les plannings des équipes, les commandes, payer les salaires, etc… et d’un autre côté, je travaille également sur le marketing de l’institut.

Cet institut est toute mon âme. Plus qu’esthéticienne, je suis avant tout entrepreneure. Je donne beaucoup, mais je reçois surtout beaucoup. En quelques années, j’ai réussi à rassembler une communauté qui me soutient et donne de la reconnaissance. J’ai reçu tellement d’encouragements et d’amour pendant le confinement ! C’est dans ces moments difficiles que je me rappelle pourquoi je fais ce métier.

Quels sont les impacts dont tu es particulièrement fière ?

Tous les jours je me dis que j’apporte un petit moment de bonheur dans la vie des gens.

En tant que femme, pouvoir aider les autres femmes, les rendre plus belles, et plus fortes, c’est ça qui me boost !

Quels sont les conseils que tu donnerais à quelqu’un qui voudrait faire ton métier ?

Avant tout, il faut faire ce que nous aimons.

Être jeune et devoir choisir une filière est très difficile. J’ai été dans un système scolaire qui ne me convenait pas, je ne me sentais pas au niveau. Mais j’ai su suivre le chemin qui me plaisait vraiment.

« Il faut suivre son instinct. Lorsque nous sentons au fond de nous que nous avons envie de faire quelque chose, il faut foncer »

Et selon moi, un bon esthéticien doit :

  • Avoir un bon sens autocritique : savoir se corriger pour mieux faire la prochaine fois
  • Être pédagogue, à l’écoute : prendre le temps d’expliquer aux clients, de s’intéresser à leurs besoins
  • Être rayonnant, authentique : le naturel et la passion se reflètent dans l’institut et cela permet de créer du lien
  • Avoir une bonne main : le toucher est primordial ! Le geste et la précision font la différence. Il faut être minutieux et patient pour atteindre une technique parfaite. Cependant, ce qui fait la différence, c’est ce petit truc inné. Et si vous n’aimez pas toucher des pieds, ça peut poser un problème 😉

Que dirais-tu aux personnes qui ont sous-estimé ton métier ?

Je repense à certains professeurs qui m’ont dit que je n’y arriverais pas.
Aujourd’hui, j’ai mon propre institut, et je gagne bien ma vie ! Mon métier me rend heureuse.

Il est temps d’effacer les stéréotypes. Oui j’épile des poils, mais surtout je prends soin des autres.

C’est un beau métier, qui anime, et je souhaite à tout le monde de pouvoir trouver sa voix comme je l’ai trouvée 🙂