Métier – Freelance

Concevoir des outils d’aide à la gestion et à la prise de décision (Excel/ VBA/ outils Google…) pour des entreprises sociales et solidaires

Pour ce nouveau portrait, je vous emmène à Porto. Nous partons à la rencontre de Julien. (J’aurais tant aimé manger des pasteis de nata en terrasse avec Julien, mais malheureusement l’interview s’est déroulée par téléphone ;)).

Pendant ses études, Julien a eu une révélation lors d’une conférence TEDx donnée par Matthieu Dardaillon, le fondateur de Ticket for Change. Il a tout de suite su qu’il voulait trouver un métier dans un business qui a du sens. Et à partir de là, il a pris son destin en mains.
Aujourd’hui il crée le job de ses rêves. (He oui, c’est possible !).

Il est freelance dans la conception d’outils destinés à faciliter le quotidien et la prise de décisions d’entreprises. Tout ça, pour des entreprises qui ont pour mission de résoudre des problèmes sociaux.

Être freelance, c’est la liberté de pouvoir bosser où tu veux, avec qui tu veux et quand tu veux. Je choisis des missions pour des entreprises sociales et solidaires. Et ça, c’est le bonheur.

Mais il ne faut pas croire, Julien est un bosseur, et un bosseur bien organisé. Il sait ce qu’il veut et ce qu’il aime, et utilise son temps pour réaliser de multiples missions et continuellement se former. 

Julien, raconte-nous, quel est ton parcours avant de devenir freelance ?

J’ai eu la chance de voyager avec ma famille lorsque j’étais plus jeune.

J’ai adoré.

Rencontrer des gens, me nourrir des différences culturelles, parler des langues étrangères, tout cela m’a donné une ouverture sur le monde qui fait qui je suis aujourd’hui.

Après le BAC, j’ai intégré une école de commerce pour retrouver le côté international qui était important pour moi.
Très vite, je me suis révélé en école dans les associations : TEDx, Junior Entreprise, 4L Trophy, projet humanitaire. J’étais très investi et c’est vite devenu ma priorité. J’avais le sentiment d’apprendre plus qu’en cours, et surtout c’était concret.

Ensuite, je suis rentré en alternance pendant mon Master. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à travailler en freelance.

Les cours, l’alternance et le freelance, comment gérais-tu tout ça ?

Je suis un maniaque de l’organisation. Je ne me laisse pas déborder facilement.

Je travaillais 10h par semaine en freelance en plus de l’alternance et je finissais de travailler pour mes clients pendant les cours (ce n’est pas un très bon exemple sur ce point ;)).

Quoiqu’il arrive, j’avais cette soif d’apprendre. Je passais mon temps à regarder des tutos sur internet, et à me renseigner par moi-même.

Où as-tu trouvé cette inspiration et cette motivation de travailler autant ?

Lorsque j’étais en première année d’école, j’ai assisté au talk TEDx de Matthieu Dardaillon. J’ai adoré tout ce qu’il a dit. Ca été un élément plus que révélateur. J’ai directement su que je voulais trouver un business avec du sens.

Je me suis intéressé à l’entreprenariat social : au lieu de maximiser ses profits, une entreprise peut les optimiser dans le but de résoudre des enjeux sociaux et/ou environnementaux.

Je suis devenu passionné par ce sujet du social business, et tout ce que j’ai entrepris a été dans cette direction.

Avec les expériences que j’ai acquises, je me suis dit que je pouvais créer le job de mes rêves. Je sais que soutenir l’économie sociale est une priorité pour moi car je suis déterminé à faire bouger les choses.

En tant que freelance, je multiplie les expériences, les rencontres, avec des entreprises et des acteurs qui font avancer l’économie sociale.
J’aimerais à terme pouvoir sélectionner mes clients pour ne travailler qu’avec des structures à impact. Aujourd’hui, tous mes revenus ne proviennent pas à 100% de ces projets, mais je sais que j’y arriverai !

Et à quoi ressemble ta vie de freelance ?

Je viens d’arriver au Portugal. Je compte prendre le temps de poser mon modèle économique, profiter du Portugal, tout en travaillant. Et ensuite, j’aimerais faire un voyage en van pendant 1 an ! 

J’adore avoir la maîtrise de mon temps et de la flexibilité dans mes missions.

Mon domaine d’expertise : Implémenter des outils d’optimisation de la gestion. Je crée des modèles pour permettre à mes clients d’automatiser des tâches, ou bien de mesurer les indicateurs de performance de leur structure. L’objectif est de faire gagner du temps aux équipes et de faciliter la prise de décision.

L’avantage de travailler dans ce domaine est que j’apprends à connaitre le fonctionnement de diverses entreprises, dans des fonctions transverses.

Avec plusieurs clients en même temps, les semaines ne sont pas toujours de tout repos. Mais je suis passionné par ce que je fais. J’ai la chance d’avoir une diversité dans mes missions et de rencontrer du monde.

Ce qui m’aide : me dire que plus je travaille, plus je permets à de beaux projets de gagner du temps sur la gestion et donc de se concentrer sur leur mission sociale.

Comment trouves-tu tes clients ? Ce n’est pas trop difficile ?

J’avoue qu’au début je n’étais pas si confiant de réussir à passer en freelance à temps complet. J’avais peur de ne pas trouver de clients et de me retrouver sans rien.

Mais il faut avoir un peu de courage et être opportuniste. C’est-à-dire, discuter avec le maximum de personnes car c’est intéressant et inspirant, mais aussi car on partage probablement des sujets : eux perdent du temps sur des tâches et moi je peux leur en faire gagner.

Je suis passé par mon réseau, mes contacts dans mes anciennes entreprises, des anciens profs, des gens rencontrés dans des conférences, etc. Et finalement, j’ai eu de très bons retours.

Après je suis également inscrit sur Malt et Upwork, des grandes plateformes de freelance. Il y a beaucoup d’offres mais aussi beaucoup de freelances donc il faut être patient : te faire une place sur de petites missions pour être mieux référencé, puis ensuite tu peux décrocher de plus grosses missions, plus intéressantes.

Quels sont les avantages à être freelance ?

En résumé, c’est beaucoup de libertés !

  • La liberté d’organiser ses journées. Selon le nombre de missions que je prends en même temps, mes journées sont plus ou moins remplies. Je zappe un peu les codes standards du travail. Si je suis sur un projet hyper prenant, je ne fais pas attention à mon temps de travail, ni à l’heure qu’il est. Mais parfois je m’accorde aussi des périodes beaucoup plus relaxes.
  • La liberté de bosser où tu veux, avec qui tu veux, de pouvoir dire non à des personnes ou des projets avec qui tu n’aurais pas envie de travailler. 
  • La liberté de voyager en travaillant. Je me rends très peu dans les locaux de mes clients. Ca me permet de mixer visites, travail, signatures de nouveaux contrats n’importe où.
  • La liberté de fixer ses propres tarifs et d’ajuster son salaire. Plus je fais de missions différentes, plus j’acquiers de l’expérience et j’apporte de la valeur ajoutée à mes clients. Et en tant que prestataire extérieur, je suis donc payé à la journée, ce qui est super attractif.

Les bons conseils de Julien pour réussir en tant que freelance :

Premièrement, c’est très important d’apprendre à se connaitre. Il faut se poser et se demander ce qu’on a envie de faire dans la vie et ce qu’on a vraiment envie de devenir. Si tu ne sais pas vers où te diriger, c’est compliqué de se lancer.

Pour être un freelance heureux, et trouver des missions qui ont du sens, il faut :

  • Être exigeant : les premières missions que nous prenons, construiront notre expérience. Même quand on ne part de rien, il faut être droit dans ses bottes et fidèle à ses valeurs. 
  • Connaitre son domaine d’expertise, ses forces et ses faiblesses.
  • Organiser toutes ses deadlines, répondre aux urgences et être capable de bosser 7 jours sur 7 si besoin.
  • Trouver un équilibre entre la mission, son impact, les personnes et son temps.
  • Toujours aller plus loin : se renseigner sur les initiatives, utiliser son temps pour se former, participer à des conférences, des programmes d’accompagnements, etc … Bref, être curieux !

Qui ne tente rien n’a rien, donc essaye et au pire, ça marche !